Les femmes disparaissent,flyer, mars 2024

Les Femmes disparaissent

La collective, mars 2024, Genève

L’exposition de l’artiste Nadia Merzoug «Les femmes disparaissent» se construit avec pour point de départ l’ouvrage d’Hélène Frappat, «Trois femmes disparaissent» (Actes Sud 2023). Ce roman décortique la carrière cinématographique de trois générations d’actrices hollywoodiennes et a donné naissance à ce travail autour de la désirabilité des femmes et leur inévitable effacement. Cette exposition conçue pour La Collective nous interroge entre autres sur le traitement des actrices dans le cinéma américain des années‘50-’60 et ‘90-’00, ainsi que plus généralement sur le male gaze et la question de l’annulation de la place occupée par les femmes.C’est une production de photographies retravaillées, célèbres ou moins diffusées, qui se découpe en quatre thématiques : la disparition desf emmes, les blondes au cinéma, l’évaporation, et les slashers. Ces images deviennent une fois, détournées, imprimées, multipliées, de nouvelles œuvres qui semblent former au final un immense tableau rempli de visages de femmes floutées et flouées. Le résultat nous amène à une forme de mélancolie, et déconstruit notre vision tant sur le cinéma que sur la place des femmes dans notre société. Presque dix ans après #Metoo et au vu des crises que l’industrie cinématographique traverse aujourd’hui, l’exposition «Les femmes disparaissent» tend à faire bouger les lignes et nous oblige à analyser les œuvres passées, et à prendre conscience de la portée de notre propre regard.

Scream 1996, scénographie de l’ exposition

Oeuvres sur toiles, détail

Sérigraphies sur papier, détail

Scénographie de l’exposition

Scénographie de l’exposition